Destination Grôlée-Carnot, une histoire d’hommes et de commerces. Un très beau livre rédigé par Pierre Maurel en collaboration avec l’agence ALLISON PR, directrice de projet et l’agence PUEBLO à la direction artistique.

L’histoire de la presqu’île de Lyon d’il y a 2 000 ans à nos jours en 164 pages afin de récompenser tous ceux qui ont participé – investisseurs, promoteurs, architectes, la Mairie et la Métropole de Lyon – à la rénovation des ces rues et de ces quartiers classés au patrimoine mondial de l’Humanité.

INTRODUCTION

Presque sur une île, au cœur de Lyon et de son deuxième arrondissement ; lovées entre les fleuves, avant que la Saône et le Rhône ne se rejoignent, la rue Grôlée et celle du Président Carnot se coupent en formant un plan en croix allongée. Vues du ciel, ces deux rues semblent indiquer d’une marque en « X » un emplacement précis au centre de la ville.

Depuis cette intersection, la vue s’ouvre vers le Nord en direction du palais de la Bourse et de la place des Cordeliers, avec le plateau de la Croix-Rousse au loin ; vers le Sud, on peut apercevoir le dôme de l’Hôtel Dieu — nouvelle Cité Internationale de la Gastronomie —, qui dépasse des immeubles de la rue Childebert. A l’Ouest on retrouve les façades des immeubles de la Place et de la rue de la République avec la colline de Fourvière, majestueuse en fond derrière, sur l’autre rive de la Saône.

Au cœur du quartier Grôlée-Carnot,  il est possible de découvrir un entrelacs de rues aux noms évocateurs : Champier, Tupin, Saint-Bonaventure, Ferrandière ; Thomassin, Jussieu et Jacques Stella, — vivantes, ouvertes, animées.

Classées au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1998, ces rues comme toutes celles de la presqu’île, laissent entrevoir partout l’empreinte des siècles. Depuis les vestiges de la colonie romaine de Lugdunum, au bâti médiéval, jusqu’aux grandes réalisations architecturales du XIXème siècle, l’histoire de ce quartier est synonyme de renaissances exceptionnelles.

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Ce livre retrace l’histoire séculaire de ces rues, au cœur de Lyon, et dont les origines se confondent avec celles de la ville. Une histoire qui se divise en trois grandes périodes de durées inégales mais qui s’étalent sur plus de deux millénaires.

L’héritage d’abord, depuis l’antiquité jusqu’à la révolution française, une période immense qui se divisent en plusieurs cycles distincts ; puis La métamorphose du quartier, sous l’impulsion du préfet Vaïsse et de l’architecte Stanislas Ferrand à la fin du XIXe siècle, une période brève mais riche en transformations ; enfin La Splendeur – retrouvée – de ce début de XXIe siècle. Un nouveau cycle de vie initié par la ville de Lyon et quelques entrepreneurs visionnaires qui ont permis à ce quartier de reprendre la place d’avant-garde qui a toujours été la sienne.

Le quartier Grôlée-Carnot a cette particularité d’avoir toujours été à la pointe de l’artisanat et du commerce à Lyon.

Dès sa fondation durant l’antiquité la presqu’île, qui se nommait l’île de Canabæ, était déjà le centre commercial et l’un des principaux quartiers résidentiels de la cité ; au moyen-âge c’était le quartier des artisans, des imprimeurs et des tanneurs ; au XIXe siècle ces rues, avec le percement de la rue Impériale (République), furent le théâtre d’un affrontement féroce entre les premiers grands magasins : Aux deux passages, A la Ville de Lyon, le Grand Bazar,…des enseignes novatrices qui apportèrent l’électricité et révolutionnèrent le commerce de détail ; suivies au XXe siècle par Les Galeries Lafayette, Le Printemps,…

Aujourd’hui le quartier a retrouvé sa splendeur après plusieurs années de grands travaux, attirant de nouvelles enseignes encore inconnues à Lyon : Miliboo.com, Hard Rock Café, Bialetti, Søstrene Grene, La Redoute intérieurs, Uniqlo, Flying Tiger, Snow Leader, Moi #purjus, Le Pape,…des concept-stores, des boutiques connectées, à la pointe du XXIe siècle.

Avec ces nouvelles enseignes et l’ouverture de la Cité Internationale de la Gastronomie dans les bâtiments l’Hôtel-Dieu à proximité ; avec la place et la rue de la République qui voient parfois défiler plus de deux cent mille personnes par jour ; avec le théâtre comédie Odéon, les cinémas, les bouchons lyonnais, les nombreux hôtels et restaurants ; avec le Palais de la Bourse, le Grand Bazar ; avec  la fête des Lumières, la biennale de la danse et celle d’Art Contemporain, la fête de la musique et la scène musicale permanente du Hard Rock Café ; avec ses habitants, ses commerçants et ses millions de passants, le quartier Grôlée-Carnot rayonne à nouveaux de mille feux.